Joëlle, bénévole au sein de l’association Elle’s Imagine’nt, propose aux femmes du coaching professionnel. Un service qui leur permet, depuis un an, de faire un retour accompagné à l’emploi.

entrepreneure3Vous êtes coach professionnelle pour l’association Elle’s Imagine’nt, pouvez-vous nous expliquer comment se passe une première rencontre ?

J’explique qui je suis et mon parcours professionnel. L’objectif est que la femme que je reçois sache ce que je peux faire pour l’aider et qu’elle se sente en confiance. Nous échangeons et au cours de notre premier entretien nous décidons ensemble de ce qui lui convient. En fait, j’adapte toujours mon rythme à la personne et nous gérons ensemble les difficultés. Les entretiens sont donc basés sur des échanges et de l’écoute positive.

Quelles sont les principales problématiques que vous rencontrez ?

Je rencontre des problématiques plutôt « logistiques ». La personne sait ce qu’elle souhaite faire et ses difficultés se situent davantage sur l’organisation de son CV, sa lettre de motivation ou parfois la préparation même d’un entretien. Dans ces cas précis, nous adaptons le discours pour l’employeur. Nous élaborons ensemble et je fais toujours en sorte de valoriser les compétences. Pour la rédaction d’un CV, il faut compter environ une séance. Souvent, il n’est pas souhaitable de mettre tout le parcours professionnel. Il faut zoomer sur les compétences et les qualités attendues pour le poste. L’objectif est d’avoir un CV cohérent et ciblé.

Autre problématique que je peux rencontrer : certaines femmes ne savent pas quoi faire. Nous envisageons alors un bilan de compétences afin de cerner les emplois possibles. Madame revient sur ses années d’études et ses différentes expériences professionnelles. Elle se remémore son parcours et j’insiste sur ses réussites. Elle se réapproprie ainsi ses compétences et ses qualités. Le but étant de formaliser sur un document le savoir-faire et le savoir-être de la personne.

Avez-vous d’autres demandes ?

Oui. Je remarque également que certaines femmes sont à la recherche d’informations pour de la mobilité en interne. Elles ont aussi besoin d’aide et de soutien pour une reprise de formation ou pour des examens à venir. Finalement, cela revient souvent à du coaching pour avoir confiance en ses compétences professionnelles.

Que constatez-vous lors de vos entretiens ?

Je constate que certaines femmes sont à la recherche de jobs alimentaires à cause des contraintes économiques qu’elles subissent. Et du coup, elles sont surtout dans l’urgence. Dans ce cas, nous mettons en avant les compétences sans passer par une analyse complète. Les femmes plus diplômées ressentent davantage le besoin de reprendre possession de leurs aptitudes. Nous faisons alors un bilan de compétences plus complet.

Quels sont vos premiers résultats ?

En un an, j’ai vu et suivi 18 femmes pour des demandes différentes. Fin décembre, 50 % des personnes accompagnées avaient trouvé un travail ou une formation.

Auriez-vous un conseil à donner aux femmes qui souhaitent reprendre une activité professionnelle ?

Simplement de s’aimer beaucoup et ne pas perdre l’estime de soi.